mardi 21 juin 2016

"Notre Dame de Paris" de Victor Hugo

Un classique ! Je me suis lancé dans ce livre pour essayer de participer au BC de Livraddict de mai. Je n'en avais lu qu'un tiers pour la date prévue, mais l'histoire est telle que j'ai pris mon temps pour le terminer.

Résumé

Couverture Notre-Dame de Paris
Dans le Paris du XVe siècle, une jeune et superbe gitane appelée Esméralda danse sur le parvis de Notre Dame. Sa beauté bouleverse l’archidiacre de Notre-Dame, Claude Frollo, qui tente de l'enlever avec l'aide de son sonneur de cloches, le malformé Quasimodo. Esmeralda est sauvée par une escouade d’archers, commandée par le capitaine de la garde Phoebus de Châteaupers...






Mon avis

Une très bonne surprise ce livre, aussi bien sur le style que sur l'histoire dont on ne connait que des bribes au final.

Victor Hugo est capable de créer la vie dans certains détails de Notre Dame de manière si simple e si prenante. Je me suis plongée dans ce Paris du temps des rois avec un certain plaisir, me baladant en même temps que le narrateur. Soit quelques descriptions m'ont parfois paru un peu longues mais une fois la première partie lancée, elles passent bien mieux. La narration est assez troublante initialement, mais permet une vraie plongée entre omniscience et appel au lecteur pour ne pas le perdre.

Les personnages sont magiques dans leur caractère, leur description. Je me suis attachée à Quasimodo et Esmeralda, j'ai aimé découvrir leur passé, les rebondissements finaux.
L'histoire est pleine de rebondissements, de déceptions et d'espoir, j'étais emporté par ces retournements .
Derrière la toile de fond d'Esmeralda et de ses soupirants, il existe une vraie critique de la société de cette époque, entre le procès de Quasimodo, qui est totalement absurde dans son déroulement, ou le passage avec le Roi et son opportunisme.

L'importance de l'apparence est aussi vivement mis en question, Esmeralda, gitane au coeur tendre est dénoncée par les préjugés sur les gitans et accusée de sorcellerie à cause de sa chèvre. (J'ai d'ailleurs bien aimé la relation entre Gringoire, Esmeralda et Djali qui se lient en douceur de manière complètement chaste) Phoebus quand à lui trompe l'ensemble de son entourage grâce à son apparence de chevalier servant, bien plus cynique er moins bon que nos protagonistes. Frollo est le summum de l'ambivalence, et un prélude à la folie. J'ai apprécié suivre son évolution, ses doutes, ses tentatives de passer outre et de commettre alors des erreurs bien pires. Il reste un des personnages les plus fascinants car il est difficile d'anticiper ses actions.

Chaque personnage secondaire est utile, chaque petite histoire le concernant aura un effet dans l'histoire, j'aime ces livres riches qui finalement s'accorde dans un ensemble vraiment cohérent.

Dans les discussions du Book Club, la cathédrale était évoquée comme un personnage à part entière, et après avoir lu la seconde partie, j'ai mieux compris cette interrogation, nous vivons à coté de Notre Dame, résistons avec elle, souhaitons protéger ses habitants. J'ai apprécié découvrir les confins de son architecture avec Quasimodo, me dire qu'à mon prochain passage je regarderai différemment les gargouilles et recoins des étages supérieurs.

Au total : Un classique fascinant dans le fond et la forme, un style accessible et intemporel et des personnages fascinant par leur richesse de caractère. Je ne peux que le conseiller !

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9/26 : Lettre H Classique 670 pages

2 commentaires:

  1. J'ai eu au départ beaucoup de mal avec ce classique. J'ai lu la première partie un peu à reculons face à la narration lourde de descriptions. Mais quand l'auteur rentre dans le vif du sujet, ça a été un véritable bonheur. Comme tu le dis, les personnages sont magiques. Ils ont tous une force et des faiblesses palpables, et ma préférence revient à Frollo que j'aimais détester.

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  2. @Entournantlespages : Merci de ton passage ! Personnellement Esméralda et Quasimodo m'ont particulièrement touché au fur et à mesure qu'on dévoile leur passé.

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