dimanche 9 novembre 2014

"Le roi disait que j'étais diable" de Clara Dupont- Monod

Livre reçu dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire, organisés par Price Minister.
Un livre qui m'intriguait du fait du personnage principal : Alienor d'Aquitaine, prénom de ma nièce, et figure féminine historique.

Résumé

Couverture Le roi disait que j'étais diableDepuis le XIIe siècle, Aliénor d'Aquitaine a sa légende. On l'a décrite libre, sorcière, conquérante : "le roi disait que j'étais diable", selon la formule de l'évêque de Tournai...
Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années comme reine de France, au côté de Louis VII.
Leurs voix alternent pour dessiner le portrait poignant d'une Aliénor ambitieuse, fragile, et le roman d'un amour impossible.
Des noces royales à la deuxième Croisade, du chant des troubadours au fracas des armes, émerge un Moyen Âge lumineux, qui prépare sa mue.




Mon avis

Je me suis assez vite rendue compte que je connaissais finalement assez peu cette partie de l'histoire de France, et j'ai regretté découvrir assez tard dans ma lecture les petites notes de rappel qui existait au fond du livre pour remettre l'action dans le contexte historique assez riche de l'époque.

Alienor d'Aquitaine est une reine connue surtout par les rumeurs qu'elle a engendré, mais aussi par ses mariages, et les tensions qu'ils ont engendré entre la France et l'Angleterre.
Elle apparait dans ce livre comme une jeune fille gâtée, très (trop) déterminée, passionnée et assez peu reine de son peuple, surtout gouvernante d'elle même. Son roi, Louis, nous montre à quel point une éducation de prince joue énormément sur le caractère des futurs rois à cette époque.
Alienor est un personnage fort qui s'autosuffit, une de ses femmes dont l'époque n'a pas forcément permis son épanouissement total. Que serait devenue l'Aquitaine, la France et l'Angleterre si une femme avait pu gouverner ?

La religion fait partie intégrante de ce roman, et il est intéressant de voir l'antagonisme entre Alienor, très peu portée sur ce sujet, dont le père était dit hérétique et Louis, éduqué pour s'y consacrer, et qu'un coup du sort met sur le devant de la royauté.
Louis n'est pas mis en valeur dans ce texte, personnage transi d'amour, semblant toujours indécis, sauf quand il est en transe. Monarque pieu mariée à un diable, dans le sens de la tentation, de la passion, du dynamisme.

L'alternance des points de vue m'a parfois troublé et j'oubliais qui était le protagoniste alors que les séquences sont bien marquées sur le plan typographique, les caractère bien tranchés, mais j'ai parfois trouvé que les 2 souverains s'exprimaient de manière assez similaire.

La dernière partie avec un œil extérieur m'a plu et apporte un nouvel éclairage sur ce couple assez atypique pour l'époque et donne le dénouement de la croisade, bizarrement peu enseignée dans nos cours d'histoire.

Au final : Je ne sais que penser de ce livre que j'ai trouvé parfois difficile d'accès, mais qui m'a permis de m’intéresser à une période que je connaissais peu.

Lu pour les matchs de la rentrée littéraire de Price Minister
L'avis de Lili Galipette qui l'a préselectionné.

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