samedi 1 septembre 2012

La quête de Naguib Mahfouz


Ce que j'aime dans le challenge d'Evertkhorus, c'est me balader dans les rayons à la recherche de la destination choisie et de regarder les 4ème de couverture avant de me décider. Bref un choix au feeling, sur un auteur que je ne connais pas et juste le résumé pour me tenter.
Pour l'Egypte, mon choix s'est donc porté sur Naguib Mahfouz, écrivain prolifique et sur "La Quête" au vu du résumé. Après coup, je me rends compte que le thème rejoint celui de Mère Cuba de Wendy Guerra que j'avais choisi pour la littérature cubaine.
Est ce que la quête d'un parent permet de mieux s’immerger dans une autre culture?




Résumé
4ème de couverture


Fils unique d'une prostituée, Sabir part en quête de son père et de son identité. Saura-t-il s'extraire de la fange où le métier de sa mère l'a englué.
Sabir est tiraillé entre un amour pur et platonique pour une journaliste et sa passion pour la propriétaire de son hôtel, une beauté sans foi ni loi qui le pousse au meurtre. (...)
Choisir. A l'époque, celle des années 60, toute la vie politique et sociale égyptienne se jour sur le dilemne entre tradition et modernité.

(J'ai coupé 2 lignes qui dévoile une partie plus lointaine de l'histoire.)




Mon avis :

Je referme ce livre un peu perplexe.

La mère de Sabir meurt en lui avouant que son père qu'il croyait disparu, est en fait en vie et qu'il pourra le sortir de la misère dans laquelle il vit depuis qu'elle a été en prison.

Il passe alors d'Alexandrie, ville de son enfance, où les lieux et les gens lui sont parfaitement connus et réciproquement, au Caire, capitale par excellence, ville de tentation et d'optimisme.

On plonge rapidement dans l'ambiance du Caire, de la pension/hôtel dans laquelle il habite, les cafés, les arcades et autres détails bien retranscrits.
Le narrateur oscille pendant sa recherche entre espoir et désespoir au gré du téléphone et de ses rencontres. On assiste impuissant, au cheminement de cet homme qui tente de changer, de se montrer sous son meilleur jour mais qui s'embourbe dans les mensonges et la trahison.
Sabir est en effet tiraillé entre 2 femmes dont il pense être tombé amoureux. A travers ses deux femmes, on retrouve je pense l'univers dont il rêve avec Ihlem, jeune femme de bonne famille, avec le cœur sur la main, et celui dont il essaie de s'échapper avec Karima, aguicheuse, arriviste, lui rappelant parfois sa mère.

L'écriture de Naguib Mahfouz est vive et incisive, les chapitres se raccourcissent au fur et à mesure que le rythme s’accélère. La présence du "Tu" devient de plus en plus présente comme pour nous prendre à partie. Aurions nous fait les mêmes choix que le personnage principal ? Laisserions nous la passion nous emporter au delà de la raison ? (qui dans mon cas a résonné comme un écho au livre de Stephan Zweig récemment lu)

Finalement, je me suis laissée emportée par l'histoire de Sabir mais je ne suis pas sure d'en retenir beaucoup de choses. Un peu de fatalité dans l'existence, une peu d'illusion quand au dénouement, rêve ou réalité ? La folie passagère et la manipulation des femmes ? Quant à l'Egypte, on est finalement à  notre époque assez loin des pyramides et des pharaons.

Je me laisserais tout de même tenter par d'autres livres de cet auteur.

Le voyage s'est fait avec :

4 commentaires:

  1. J'avais lu Impasse des deux palais de cet auteur il y a bien des années et ce n'était pas une lecture facile mais pourtant super intéressante. Il faudrait que je relise cet auteur.

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  2. Marrant que tu choisisses des livres similaires entre plusieurs destinations... à voir ce que tu vas trouver pour la suivante!

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  3. @Frankie : J'ai été surprise aussi par l'attention demandée pendant ma lecture sur certains passages, en tout cas il mérite qu'on s'y interesse !

    @Lucie : Un thème qui me plait de base et tant qu'à tenter autant limiter les surprises !

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  4. Je ne connais pas cet auteur. Au final, ton avis est plutôt positif.

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